Jean-Pierre Coffe nous a quitté à 78 ans

Jean Pierre Coffe n’est plus. Il est mort mardi à l’âge de 78 ans. Oui, le critique gastronomique et comédien au théâtre nous a quitté. En mai 2015, il avait reçu Paris Match chez lui à Lanneray, à peu près une dizaine de kilomètres de Chateaudun.

0
770
Jean-Pierre Coffe fut célèbre grâce à ses nombreux coups de gueule.

Jean Pierre Coffe est mort à ses 78 ans

Depuis un an, Jean Pierre Coffe, qui est défendeur des mots et de l’art de vivre à la Française, s’est mis à raconter dans le magazine Paris Match des coups de cœurs, coups de gueule et coup de fourchette. La nouvelle de sa mort laisse un grand vide, et plonge ses proches dans une profonde tristesse. Lui qui était un acteur, un écrivain, un réalisateur, un ex-restaurateur parisien avec son établissement « La Ciboulette », le chroniqueur gastronomique, épicurien, hédoniste, animateur. En somme, c’était un homme bourré de talents.

Son histoire

Il continue à raconter son histoire à Paris Match. Né en 1938 à Lunéville, il avait une enfance difficile. Il évoquait qu’à ses 2 ans, c’est-à-dire en 1940, son père a été tué par les Allemands à Pont-Remy et à partir de là, il devient un pupille de la nation. Entre temps, les Alsaciens et les Lorrains ont quitté le pays, et nous aussi dit-il. Ils ont trouvé refuge dans une champignonnière au bord du Loire, à proximité de Saumur. Ils partagent leur refuge avec des rats. Il connait la misère et la faim. La nuit les rats passent entre ses jambes, il était un gamin de 5 ans à l’époque. Il se souvient que sa grand-mère maternelle était non loin de là. Elle était cuisinière dans un château. Lui et sa mère décident de s’y rendent un jour mais ils furent mal reçus et n’avaient rien obtenu.

A leur retour dans sa ville natale, Lunéville, sa mère reprend son activité dans le salon de coiffure familial et lui, il cueille des pissenlits sur le terrain de football pour réaliser des semblants salades vertes. Sa mère fabrique aussi du savon à partir des marrons qu’ils ramassent dans la forêt. Et en guise de cadeau de Noel, sa grand-mère lui offre une orange qu’elle enveloppe dans du papier aluminium qu’elle a repassé pour paraitre en soie plus précieuse, pour ensuite la déposer dans une vieille crèche.

Il se rappelle que ces périodes de guerre étaient une expérience atroce de sa vie qu’aucun jeune Français d’aujourd’hui ne pourrait même pas imaginer.

PARTAGER

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE